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CHAPITRE 11


Herbie : Ce magasin est dans l’allée après le marché sur la route principale. C’est celle qui n'a pas d'issue. Tu connais ?

Moi : Vous m’envoyez maintenant dans une ruelle sombre ? Comment je peux vous faire confiance ? Je ne suis pas né de la dernière pluie !

Herbie : Ha, tu es méfiant ! Eh bien fais ce que tu veux, je ne peux rien de plus pour toi.

Moi : Alors... Je peux réellement vous faire confiance ?

Herbie : Bien sûr que tu peux. Mais tu as raison de te méfier, c'est une zone dangereuse.

Moi : La ville tout entière est une zone dangereuse.

Herbie : En effet. Certains quartiers plus que d'autres. Hier on a tiré sur une femme. Cette femme a eu beaucoup de chance de s'en sortir…

Moi : Je sais… C’est la sœur d’une amie.

Herbie : Ce gouvernement ! C’est n’importe quoi ! Pour faire accepter l'inacceptable aux citoyens, il commet des actes horribles. Ensuite, il met la faute sur les gangs en disant que ce sont les responsables. Le but de tout ça : créer des lois qui restreignent toujours plus nos libertés…

Moi : OK, je dois me dépêcher.

Avant de partir, Herbie me glisse un mot de passe à l’oreille. Un mot compliqué à retenir… et il m’informe que c’est indispensable pour avoir accès au magasin planqué derrière un rideau de fer. Je demande à en savoir plus mais il me répond que je verrai bien !

Quoi qu’il en soit, je suis prêt à prendre tous les risques pour sauver Grace. Car je sais que ce n’est qu’une question de jours maintenant.

Sur les indications de ce vieil original, je quitte le parc et je me retrouve dans l’un des quartiers les plus dangereux de la ville. Des civils passent. Cet homme a une arme sous sa veste, je la devine. Et cette femme a l'air d’avoir peur. Pas rassurant ! Soudain un policier m’interpelle.

Officier : Que fais-tu ici, toi ? Tes papiers !

Moi : Les voici.

Officier, les parcourant des yeux : Bien. Passe ton chemin.

Je file sans me faire prier et je remarque à nouveau des graffitis étranges sur les murs. Ils ressemblent toujours à la pierre de mon rêve. Après avoir tourné plusieurs fois sur moi-même, je trouve une voie sans issue remplie de détritus en tout genre. J’entends des dizaines de rats sans les voir. Pouah ! Ils doivent être partout. C’est vraiment le pire endroit pour être piégé par un gang.

Je finis par tomber sur un SDF mal rasé qui me fait un signe de la main. Je lui murmure le mot de passe d’Herbie. Le SDF ouvre un rideau de fer improbable qui grince, et m’entraîne à sa suite à travers un dédale de couloirs sans fin. Je me demande où nous sommes. Une cave d’immeuble ? Un labyrinthe ? Un passage secret ? Soudain, nous arrivons dans une toute petite pièce complètement encombrée.

Une jeune femme est là, affairée au milieu d’un bric-à-brac composé de tout et n’importe quoi. Elle m’interpelle.

Mary : Salut, je m’appelle Mary et toi ? Pas n’importe qui arrive jusqu’ici, tu sais ?!

Je lui annonce que je viens de la part d’Herbie.

Mary : Herbie mon père ?

Moi : Herbie est votre père ?!

Mary : Oui, depuis que je suis née…Sacré personnage, non !

Je lui explique en deux mots les symptômes de ma mère. Je précise que j’ai peu de temps, que la malade est dans un état d’urgence absolu. Elle me demande son nom et je lui réponds.

Mary : Oh, tu es le fils de Grace ?

Moi : Qu'est-ce qui se passe, enfin ? Tout à coup, tout le monde connaît ma mère !

Mary : Eh bien oui ! Laisse-moi voir ce que je peux faire pour elle.

Moi : Elle est à court de meds !

Mary : Eh bien, ce n’est pas une mauvaise chose. Je vais lui préparer un remède à base de plantes et d’huiles essentielles. J’ai appris avec ma grand-mère. Elle était gardienne du savoir des plantes, elle connaissait leurs vertus. La Mère-Terre soigne tout si tu te laisses enseigner par elle.

Moi : Vous parlez de la Terre, de la nature comme une personne, comme votre père le fait !

Mary : Oui, tout est vivant. Comme toi, tout a un corps, un cœur et une âme… Moi dubitatif : Ah…

Mary : Donne-moi deux minutes et le médicament sera fin prêt.

Je me sens apaisé. Je regarde autour de moi et suis surpris de voir autant de choses ici alors que la ville basse crève la faim. Mary revient avec la potion.

Moi : Dites-moi, pourquoi vous avez tellement plus de stock que les autres magasins ?

Mary : Eh bien, je ne m’approvisionne pas exactement auprès des sources légales. Tu n’as jamais entendu parler du marché noir ? Tiens, voilà pour Grace. Mais promets-moi une chose.

Moi : Oui ?

Mary : Reviens toujours vers moi quand tu as besoin de médicaments. L'autre est très mauvais. Personne ne devrait en prendre…

Je tends la main. C’est étrange, cette femme et cet endroit m’apaisent. Je sais que j’ai fait le bon choix.


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